L’aventure canadienne

Le potentiel du Canada paraît sans limite : paysages somptueux, économie solide, croissance régulière, immigration positive mais aussi boom immobilier

Les grandes étendues sauvages du Canada en font rêver plus d’un… Les Grands Lacs, les basses-terres du fleuve Saint-Laurent, l’île de Terre-Neuve, la baie de Fundy et ses marnages les plus grands du monde, les Prairies du Manitoba ou encore les Rocheuses. Et ce ne sont pas ses températures extrêmes qui vont effrayer les nombreux candidats à l’immigration.
En 2017, le Canada a ainsi accueilli 286 500 résidents permanents dont plus de la moitié (56 %) au titre de l’immigration économique. Et bonne nouvelle pour ces aventuriers : l’investissement immobilier est extrêmement avantageux au pays des caribous !
En effet, les prix sont stables – le nombre de constructions neuves ne cesse d’augmenter, équilibrant l’offre et la demande. Et le marché est transparent grâce à une plateforme en ligne sur laquelle sont présents tous les biens à la vente ; ce qui permet aux acheteurs d’avoir une vision complète de tous les prix du marché.

Les investisseurs français favorisés

Il s’agit également d’une belle opportunité pour les investisseurs français ! L’euro étant plus fort que le dollar canadien, cela gonfle le pouvoir d’achat. La Banque du Canada a calculé qu’en moyenne 1 dollar canadien équivaut à 0,69 euro sur ces dix dernières années.
Par ailleurs, la France et le Canada ont signé une convention qui élimine la double imposition sur les revenus perçus dans l’un des deux pays. Les impôts sur les revenus payés au Canada provenant de biens immobiliers, sont donc déductibles des impôts à payer en France, à titre de crédit d’impôt. Enfin, que vous soyez résident ou non, le processus d’achat est simple. Si vous achetez au comptant, vous pourrez parfaitement virer les fonds en dollars canadiens sur le compte en fidéicommis au notaire. Si vous avez besoin d’un financement, vous pouvez souscrire un prêt local dès lors que vous apportez au moins 35 % du montant du bien.

Un meilleur rendement

Le rendement lors d’un investissement au Québec est aussi beaucoup plus intéressant qu’en France. Prenons l’exemple d’un bien d’une valeur de 200 000 € avec des loyers annuels de 10 000 € et des charges annuelles de 4 000 €. Au Québec, l’amortissement annuel sera de 4 %, soit 8 000 €. Vous déclarerez donc en France 6 000 € de revenus, mais – 2 000 € au Québec. Les impôts sur les revenus fonciers à la tranche de 50 % seront de 3 000 € en France et de 0 pour le Québec. En France, vous serez soumis à la CSG/CRDS de 17,2 %. Une contribution qui n’existe pas au Canada.
Enfin, au moment de la revente, la plus-value est imposée au Québec lorsqu’il ne s’agit pas d’une résidence principale. Mais seulement 50 % du montant de la plus-value sont pris en compte dans le calcul, contre 100 % en France. De plus, on peut déduire de cette somme plusieurs dépenses. Ces déductions peuvent amener le taux réel de l’imposition sur la plus-value à un taux compris entre 7 et 25 %.
Le Canada est ainsi un marché très sécurisant avec son économie solide, son faible taux de chômage et sa croissance régulière. Attention toutefois, toutes les villes du pays n’ont pas le même potentiel immobilier. Si Québec et Montréal connaissent un véritable boom, Toronto et Vancouver proposent des prix élevés voire surcôtés dans certains quartiers.

1% de la population

Le Canada poursuit sa politique d’immigration avec des quotas encore jamais vus.
Le gouvernement a ainsi relevé les seuils à 330 800 immigrants en 2019 et 341 000
immigrants en 2020. Le but : atteindre en 2021, 350 000 immigrants soit près de 1%
de la population canadienne totale. Ce nouveau plan « soutient les entreprises et les
employeurs canadiens en leur assurant d’avoir accès à la main-d’oeuvre qualifiée dont ils ont besoin pour stimuler l’innovation, et nous aide à maintenir notre pays à l’avant-garde de l’économie mondiale » a expliqué Ahmed Hussen, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.

Règles locatives
Le bail canadien peut être à durée indéterminée ou déterminée et se reconduit tacitement. Généralement, il est d’une durée d’un an (souvent du 1er juillet au
30 juin). Le locataire peut facilement effectuer une cession de bail ou une sous location.
Le loyer est fixé soit sans chauffage, soit avec chauffage compris.

Québec
Depuis le 2 août 2018, le Ministère de l’immigration du Québec a mis en place un
système de gestion des demandes basé sur la déclaration d’intérêt. Les candidats
qui souhaitent immigrer au Québec dans le cadre du Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ) doivent désormais se créer un profil sur le nouveau portail
Arrima. Celui-ci devrait permettre de réduire les délais à six mois d’attente.

Top 10
Parmi les 10 principaux pays d’où sont originaires les immigrants au Canada en 2017, l’Inde, les Philippines et la Chine s’imposent dans le trio de tête, la Syrie arrive en quatrième position (le Canada a reçu 44 000 réfugiés dont un grand nombre venus de cette région). La France pointe au septième rang (après le Pakistan), avec 6 600 nouveaux résidents.

Article paru dans le Nice Matin Côte d’Azur – QUINZAINE DE L’IMMO